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2021

Accueil de l’artiste étudiante de l'ESAM de Caen, Elina Boisson

Du 8 Mai  au 16 Juin 

Restitution : Mardi 15 juin

 

LE PROJET 

 

J’aime l’objet, créer des objets de façon instinctive par le biais de matériaux textureux ; de la terre chamottée par exemple.

«Les trois sœurs » est un bon exemple. J’ai créé ces trois pièces à la suite, de façon très instinctive,

car j’ai aimé jouer avec cette terre rugueuse.

J’ai commencé à pratiquer la céramique l’été dernier avec l’artiste et céramiste Tristan Chambaud-Héraud

et depuis c’est un medium que j’apprécie fortement et que j’aime exploiter. J’étais d’ailleurs en spécialité

céramique en Allemagne ce qui m’a permis d’avoir une plus grande connaissance d’un point de vue

technique sur ce medium.

Certes la céramique est un procédé plastique que j’aime utiliser mais ce qui m’anime d’abord c’est l’objet

en lui-même, créer des objets et pour jouer avec eux, créer des liens, des histoires, des connexions entre

eux.

 

Depuis un certain temps je souhaite créer par le biais de la terre crue. J’ai toujours été attirée par les

anciens fours en terre crue. Il y a beaucoup de choses à regarder, à sentir et à toucher.

J’ai envie de poursuivre mon projet « Accrobranche par temps calme » : j’aimerais créer des petites tours

creuses à taille humaine (environ 45 cm de largeur sur 1m60 de hauteur) en terre cuite qui puissent

s’assembler entre elles. Elles seraient faites en trois parties de façon à être démontables / amovibles.

Dans les fours en terre cuite, on peut cuire du pain, de la pizza.. etc. Si j’arrive à bien monter les tours,

j’aimerais essayer d’y cuire de petites pièces en terre.

C’est un projet que je souhaitais monter depuis quelque temps. .

 

LA TECHNIQUE : Terre crue

 

La technique de la terre crue est une technique ancestrale utilisée pour les maisons, les fours ; en

France cela remonte au 16ième siècle dans les territoires des marrais, comme le Cotentin. La pierre et le

bois se faisaient rares et chers. La technique de la terre crue n’a aucun coût, c’est un matériau

s’apparentant au béton. On la crée à partir de terre, d’eau et de foin, son foulage se fait avec les pieds

jusqu’à obtention d’une élasticité de la matière.

 

Cette technique permet une bonne régulation de l’humidité et une bonne inertie thermique, une très

bonne capacité à emmagasiner la chaleur. De plus c’est une matière organique, elle respire et

« change » en fonction du climat.

 

Ces constructions peuvent résister des siècles. Dans l’architecture chinoise, les premières constructions en terre crue étaient des habitats troglodytes, creusés dans la terre il y a 7 000 ans.

En Arabie, la ville yéménite de Shibam et son architecture d’immeubles en briques de terre crue figure

sur la liste du patrimoine mondiale de l’UNESCO.

La terre crue reste en Afrique un matériau de construction majeur. On peut citer l’architecture des

mosquées soudanaises ; celle de Djenné est construite en briques de terre crue, enduite de terre lissée

à la main. Elle mesure 75 mètres de côté et 20 mètres de hauteur. Son toit est soutenu par 100 piliers.

Entièrement réalisée en terre crue, la mosquée bénéficie chaque année d’un crépissage auquel

participent tous les habitants de la ville. C’est le plus grand édifice du monde entièrement construit avec

cette technique.

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Dessin du projet plastique (2).jpg
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